Portrait de Franck Makoye

 

 

Franck Makoye a travaillé comme consultant en agroéconomie et agro-écologie dans les projets de développement rural des ONG internationales. D’abord à l’Institut Régional de Coopération Développement en sigle IRCOD-France-Congo où il a réalisé plusieurs diagnostics agraires dans les districts de Kinkala et de Boko.

 

Grâce à son parcours académique et ses expériences professionnelles et associatives, il crée avec ses amis Day-Enterprise en janvier 2015.

 

Au départ l’entreprise est spécialisée dans la production maraichère dans le district de Boko, activité qui a permis à l’entreprise de se démarquer des autres startups congolaises en raison de ses pratiques de production innovantes (maraichage goutte-à-goutte sur système de production intégré). Cela a valu à l’entreprise de remporter le premier prix Challenge Startupper By Total Congo en 2016, et de participer à deux grandes finales des compétitions des startups à travers le monde : les African Rethink Awards #ARA France 2016, le Global Meetup Portugal 2018.

 

Day Enterprise possède aujourd’hui plusieurs corps de métier, dont la distribution de produits agro, à travers DayLiv son service de distribution de fruits et légumes auprès d’établissements touristiques (hôtels, restaurants, etc.), de ménages et bientôt d’entreprises. Day Enterprise c’est aussi près de 67.000.000 FCFA de CA l’année 2017, une dizaine d’emplois directs créés, la conquête d’un nouveau marché (celui de Pointe-Noire), des centaines de livraisons, près d’une centaine de produits livrés, etc.

 

L’ambition de Day Enterprise est de développer l’ensemble de ses activités et de ses métiers : la production hors-sol de la tomate, de développer son service de distribution dans l’ensemble du pays en renforçant la capacité de production des agriculteurs ; d’assurer l’inter-échange du commerce agricole dans la sous-région CEMAC via son application mobile, enfin transformer l’ensemble de ses produits agricoles non commercialisés en produits finis (jus, compotes, vins).

 

Pour ce faire, l’entreprise entend mener un programme d’investissement d’un montant estimé à FCFA 1,5 milliards sur une période de cinq ans.

Le coin de l’expert : Questions à Bertrand Andriani

 

Questions à Bertrand Andriani, Avocat Associé, Responsable de la practice Afrique du cabinet d’Avocat LinKlaters

 

  • Pouvez-vous nous présenter le cabinet d’avocat Linklaters, en quoi se distingue-t-il de ses concurrents ?

Linklaters est un cabinet d’origine anglaise, établi à Londres en 1838, qui s’est fortement internationalisé dans les 40 dernières années. Il est actuellement présent dans la totalité des grandes places financières mondiales, avec une part prépondérante en Europe et en Asie. Bien que Londres reste le siège principal du cabinet, plusieurs de nos bureaux sont des acteurs majeurs dans leurs pays d’implantation. C’est le cas notamment du cabinet à Paris, doté d’une trentaine d’associés et d’un effectif d’environ 180 avocats. Linklaters est un des 10 cabinets les plus importants du monde et il appartient au « Magic Circle », expression qui désigne les cabinets d’avocats considérés comme les cinq plus prestigieux de Londres et d’Europe. Nous n’avons pas d’implantations en Afrique, tant le choix d’un lieu nous paraît difficile compte tenu de la diversité des économies, et privilégions les partenariats institutionnels (c’est le cas de notre partenariat avec Webber Wentzel en Afrique du Sud) ou les « best friends » avec les cabinets africains de qualité (c’est le cas pour nos interventions en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale). Naturellement ce sont nos bureaux de Paris, Londres, Lisbonne et Dubaï et qui sont les plus actifs en Afrique, chacun comportant des desks Afrique conséquentes.

 

  • Vous co-dirigez depuis une quinzaine d’années le desk Afrique francophone du cabinet d’avocat Linklaters ce qui fait de vous un témoin privilégié de La vie des affaires en Afrique, quels sont selon vous les grandes tendances en matière d’investissement en Afrique ?

Les ressources naturelles continuent d’être un ressort important de nombreuses économies africaines, même si la crise des matières premières a frappé durement ces dernières années, affectant en particulier le lancement de grands projets miniers et pétroliers et nécessitant parfois la restructuration de financements mis en place antérieurement à la chute des cours. L’énergie sous toutes ses facettes a été le principal secteur dans lequel nous accompagné nos clients : énergies conventionnelles (par ex. en Côte d’Ivoire ou au Maroc), renouvelables (par ex. nous avons assisté la Banque Mondiale dans la mise en place de son programme Scaling Solar en Zambie ou actuellement au Sénégal), gas-to-power (terminal en Côte d’Ivoire)… Mais plus récemment nous assistons à une multiplication d’investissements dans les infrastructures portuaires (ports d’Owendo au Gabon), aéroportuaires (Madagascar, Dakar) et routières (pont d’Abidjan).

 

  • Le droit OHADA a fait l’objet d’une réforme en 2014. En quoi les innovations apportées peuvent-elles contribuer à l’accroissement des flux d’investissement vers l’Afrique ?

Avant tout le droit OHADA est un formidable facteur de simplification et de lisibilité pour les investisseurs internationaux. Sa proximité avec les droits civils, notamment français, sa modernisation constante (parfois en avance sur des réformes en Europe) et sa disponibilité en anglais en font des atouts considérables. Il serait souhaitable qu’un acte uniforme dans le domaine des contrats complète la panoplie des actes uniformes adoptés, permettant une harmonisation du droit des contrats en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.

  • Les pays d’Afrique centrale connaissent une crise économique sans précédent en raison notamment de la baisse du prix du baril de pétrole. Pensez-vous que la relance des investissements dans les projets d’infrastructure pourrait alimenter la croissance économique ?

Très certainement mais il faut garder à l’esprit que l’investissement privé dans le domaine des infrastructures nécessite un accompagnement très conséquent des acteurs publics, en termes de subventions, d’aide au financement et/ou de garanties de trafic. Les investisseurs sont devenus très réticents à la prise de risque trafic, et cela constitue un défi majeur pour ce secteur, en dehors de celui des infrastructures associées à d’autres formes d’investissement, notamment dans les secteurs énergétiques et des ressources naturelles. Compte tenu de la faiblesse des notations de crédit de la plupart des Etats, un effort particulier est attendu de la part des grandes institutions de développement multilatérales. L’apparition, aux côtés des acteurs traditionnels comme la Banque Mondiale ou la BAD, d’acteurs africains comme l’Africa Finance Corporation ou Africa50 est source d’optimisme.

  • Vous vous êtes illustrés dans la structuration de grands projets d’investissement en Afrique, pouvez-vous décrire en quelques mots la technique dite de « project finance » ?

Le financement de projet consiste à lever des fonds destinés au financement d’un projet notamment d’infrastructure ou énergétique dont le remboursement sera principalement, voire exclusivement, assuré par les revenus générés par le projet après sa mise en exploitation suite à la phase de construction. La technique repose sur l’allocation des risques associés au projet à la ou les personnes les mieux à même de les supporter (par ex., le constructeur, s’agissant des risques liés à la construction, la partie publique, s’agissant des risques dits « politiques », les assureurs, s’agissant des risques assurables etc). Elle nécessite généralement la constitution d’une société spécialement dédiée au projet, de sorte à limiter les recours contre les sponsors au montant de leurs contributions en fonds propres. Les ressources du projet peuvent être garanties par une personne publique (par ex. un acheteur national de l’énergie produite par un producteur indépendant) ou privée (par ex. un offtaker de la production d’une mine) ou être à risque marchand (c’est-à-dire dépendantes de la demande ou de l’utilisation du projet, comme dans le cas d’un aéroport ou d’une autoroute).

  • Quel bilan peut-on en faire à ce jour et quelles sont les perspectives en Afrique ?

Le nombre de dossiers que nous avons traités en Afrique (Maghreb, Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale) a augmenté exponentiellement pendant les 10 dernières années, et représente une part significative de notre activité. Les marchés et les acteurs se sont sophistiqués, et nous assistons à une participation croissante d’acteurs purement africains (AFC, Africa50) ou tournés vers l’Afrique. C’est donc un bilan très positif. La création de nouvelles infrastructures, notamment dans les domaines des transports et de la communication, représente un défi majeur à relever pendant la prochaine décennie, sans oublier le formidable potentiel que le secteur des énergies renouvelables représente en Afrique.

  • Votre mot de la fin

Je suis optimiste sur l’avenir du Continent mais il ne faut pas relâcher les efforts, notamment politiques et juridiques, qui permettront de répondre aux attentes de plus en plus exigeantes des investisseurs en termes de transparence, d’environnement et de respect des minorités.

Chez Aries | Lancement du concours Start Upper by TOTAL

 

ARIES Investissements représentée par messieurs Loic Mackosso et Régis Matondo a participé au lancement ce mardi 09 octobre 2018 dans les locaux de l’institut français de Brazzaville, du concours Start Upper by Total. En effet, suite au succès de la première édition lancée en 2015 dans plus de 30 pays d’Afrique, Total renouvelle en 2018 le Challenge Startupper de l’Année dans près de 40 pays du continent.

 

Le Challenge Startupper de l’Année par Total 2018-2019 soutiendra et récompensera, comme lors de la première édition, de jeunes entrepreneurs locaux, ayant un projet ou une entreprise créée depuis moins de 2 ans, quel que soit le secteur d’activité. Dans chaque pays africain participant, un jury local composé d’experts Total, de personnes issues du monde des startups, de responsables d’entreprises et d’acteurs locaux de la vie sociétale, sélectionnera trois gagnants.

Chez Aries | Participation au workshop MTN

 

Monsieur Loic Mackosso, Associé-Gérant a participé le 24 aout 2018 à l’atelier organisé par l’opérateur de téléphonie mobile MTN lequel avait pour thème ‘’Petites et moyennes entreprises, quels sont les défis ?’’ Cette initiative s’inscrit dans l’objectif de croissance de l’activité de MTN en ciblant et en fournissant des solutions pertinentes pour développer les marchés des PME-PMI. Dans son intervention, Monsieur Mackosso a notamment cité les obstacles d’ordre culturels, environnementaux et financiers que les entrepreneurs congolais au moment du démarrage de leur activité. Il a par ailleurs déploré la faiblesse du paysage financier congolais lequel ne permet pas le financement de la phase d’amorçage des start-ups.

Chez Aries | Participation au colloque du 07 juillet 2018 : les réseaux sociaux quels apports pour les pays en voie de développement

 

Monsieur Loic Mackosso, Associé gérant a participé le 07 juillet 2018 au colloque susmentionné dont l’objectif était de susciter une réflexion transversale et multidisciplinaire autour de ces enjeux et autour des usages des réseaux sociaux dans les pays en voie de développement. Son intervention a porté sur le crowdfunding ou financement participatif.

Réglementation | Congo-Brazzaville : Signature d’une Convention fiscale entre le Congo et la Chine en vue d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale

La Convention fiscale vise en outre l’élimination de la double imposition, l’élimination de la discrimination à l’égard des nationaux, étrangers et des non-résidents, la prévention de l’évasion fiscale ou de la double imposition, ainsi que la facilitation de la coopération administrative entre les contractants.

 

La lutte contre la fraude fiscale passe par la pose des principes régissant la détermination de la résidence fiscale des personnes (assujetties) et la répartition du droit d’imposer leurs revenus.

 

Cette convention fiscale telle que signée constitue une garantie aux investisseurs dans leurs opérations transfrontalières et, elle est un outil important de facilitation des investissements chinois au Congo, et donc de croissance future pour l’économie congolaise.

Réglementation | Congo-Brazzaville : Décret n°2018‐180 du 30 avril 2018 relatif à la domiciliation de l’entreprise à l’adresse personnelle du dirigeant

Ce décret pris en application des dispositions des articles 24 et 25 de l’acte uniforme pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique du 30 janvier 2014, relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique prévoit que toute entreprise individuelle ou société à responsabilité limitée peut avoir pour lieu d’exercice de ses activités ou siège social, le domicile de son dirigeant, avec adresse géographique précise, déclaré à l’agence congolaise pour la création des entreprises au moment de la création ou de la modification des statuts.

Réglementation | RDC : Loi n°18/016 du 09 juillet 2018 relative au partenariat public‐privé

Cette loi définit le régime juridique applicable aux contrats de partenariat public‐privé et fixe les règles et la procédure relatives à leur conclusion, leur exécution, leur suivi et à leur contrôle, le règlement de leur contentieux, le régime juridique des biens nécessaires à leur exécution, les régimes fiscal, douanier et parafiscal applicables ainsi que les obligations des parties.

Cameroun : la BID va débloquer 34,6 milliards de francs CFA pour le secteur agricole

Pour la mise en œuvre du Projet d’infrastructures agricoles et de développement des chaînes de valeur dans la région du sud-ouest du pays, l’Etat camerounais et la Banque islamique de développement (BID) ont signé le 31 aout 2018, un accord de financement. Portant sur un montant de 53,71 millions de dollars, soit environ 34,68 milliards francs CFA, les documents de l’accord ont été signés par le ministre camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, et le vice-président de la banque chargé de l’administration, Sayed Aqa.

Gabon : Augmentation des volumes de la production de manganèse

Belle performance pour les activités extractives au Gabon, notamment la production de manganèse. D’après la Direction Générale de l’Economie et de la politique fiscale (DGEPF), les volumes de ce minerai s’établissent à près de 1,1 million de tonnes au premier trimestre 2018. Selon la même source, cette performance représente une augmentation de 27,2% par rapport à la même période en 2017, pour une production de 827 551 tonnes. Malheureusement, souligne la DGEPF, la hausse de la production n’a pas eu d’impact sur les volumes exportés : au cours des premiers trois mois l’année 2018, ces derniers ont atteint 939 812 tonnes, contre 1,1 millions enregistrés en 2017, soit une baisse de 27,2%. Quant au chiffre d’affaires réalisé sur les trois premiers mois de l’année 2018, il affiche une légère hausse de 4% passant de 144 697 millions de francs CFA au premier trimestre 2017 à 150 076 millions de francs CFA. La DGEPF explique cette augmentation par celle des cours mondiaux de manganèse qui ont atteint 7,4 dollars la tonne sèche en moyenne trimestrielle. Aussi, «la demande en minerai de manganèse est restée globalement élevée, et ce, malgré les arrêts divers  liés aux  impératifs environnementaux  en Chine», ajoute la DGEPF.

Fort de ses performances, le Gabon lorgne désormais la place de premier producteur mondial d’ici 2019.

ARIES INVESTISSEMENTS

L’Afrique est une région qui regorge de potentialités pour l’investissement privé. Elle est un continent en transition qui connaît une urbanisation accélérée, une stabilité croissante, une population jeune, en augmentation, une connectivité à l’Internet en expansion, des revenus croissants et des modèles de consommation en transformation.

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