Éditorial de la Lettre de l’Investisseur 12 d’Octobre 2018

Par Aries Investissements


2025/01/22


Le président chinois XI Jinping a annoncé le 03 septembre à Pékin, lors du forum sino-africain, que son pays consacrerait 60 milliards de dollars supplémentaires au développement économique des pays africains. Il a aussi rassuré que la Chine « annulerait » une partie de la dette des pays les moins développés du continent. Cette « aide » intervient dans un contexte économique difficile pour les Etats d’Afrique centrale. En effet, la bulle économique dans laquelle nos pays vivaient a éclaté en 2014 avec pour conséquence immédiate un délitement du tissu économique et une paupérisation accrue.
D’ailleurs le FMI dans son rapport du 8 mai 2018 sur les perspectives économiques en Afrique en 2018, ne manque pas de rappeler que malgré la timide reprise de l’ordre de 1,8% il est indispensable de poursuivre les efforts de redressement des économies de la région lesquels doivent permettre une augmentation des recettes fiscales et une diversification de l’économie pour sortir de la dépendance du pétrole.
Aussi, les ressources mobilisées à l’extérieur doivent-elles être complétées par des ressources domestiques. En effet, ces ponctions obligatoires réalisées par l’Etat ou ses démembrements sur les activités des citoyens et des entreprises sont notamment une condition sine qua none pour un fonctionnement optimal des services publics. En raison de leur importance pour le développement d’un Etat, la mobilisation des ressources domestiques a été inscrite comme une priorité de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des objectifs de développement durable.

Une réforme des systèmes fiscaux s’impose.  Il ne s’agit pas ici d’augmenter ou de créer de nouvelles taxes mais plutôt de mettre en place une fiscalité « plus intelligente » qui permettra un élargissement de l’assiette fiscale en intégrant notamment les flux du secteur informel. Le système de collecte des impôts et taxes doit être également modernisé afin d’augmenter le taux de collecte.

Il est vrai que le rapport « statistiques des recettes publiques en Afrique 2017 » lequel analyse les recettes publiques de seize pays africains entre 1990 et 2015 via ses trois composantes, à savoir les impôts, les cotisations sociales et les recettes non fiscales relève une amélioration de cinq points de PIB de la collecte publique des pays concernés entre 2000 et 2015.  La moyenne non pondérée des seize pays est passée de 14,1% à 19,1% alors que pour les pays de l’OCDE elle se situe à 34,2%. Il y a donc clairement un potentiel d’amélioration.

En ce sens, le paiement par mobile offre des perspectives intéressantes pour l’Etat collecteur. Enfin, la généralisation des paiements électroniques et la limitation des paiements en espèces sont des axes d’amélioration de nos systèmes fiscaux.

Les ressources ainsi mobilisées permettront directement ou indirectement à la relance ou la poursuite des investissements dans les infrastructures lesquels contribuent indubitablement à la croissance économique.




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