Le 21 mars dernier à Kigali, lors du sommet extraordinaire de l’Union Africaine, une quarantaine de dirigeants africains ont paraphé l’accord sur la zone de libre-échange continental.
Par cet acte historique, les leaders africains se sont engagés à lever les barrières aux échanges entre les pays du continent, instituer un marché commun et donner ainsi une nouvelle dimension à l’intégration sociale et économique en Afrique.
L’Accord-cadre de la Zone de libre-échange continental a dans ses dispositions des bases capables de booster significativement le commerce intra-africain, et partant, le développement économique des pays de la région.
Cependant, il est important de relever que les pays susceptibles de tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange sont ceux dont l’activité économique et les filières d’exportation sont diversifiées.
Le Congo a donc tout intérêt à s’insérer dans ce nouvel espace économique, en œuvrant efficacement à la diversification de son économie, par la promotion de l’agriculture et de l’agro-industrie, et le développement des services.
Le pays possède de nombreux atouts pour l’atteinte de ces objectifs. Ses terres sont fertiles, et sa position géographique, à la fois ouvert sur la mer et sur le fleuve dont il porte le nom, ses infrastructures routières et aéroportuaires, constituent d’importantes ressources qui capitalisées, affermiront l’économie du Congo et son rôle d’acteur stratégique dans les échanges commerciaux au niveau régional et international.
A cet effet, il apparaît nécessaire que le pays redynamise sa politique agricole, notamment le fonds de soutien à l’agriculture, par la mise en place de financements privés innovants qui permettent aux entrepreneurs de bénéficier de ressources à des conditions soutenables.
Le défi est de taille et mérite d’être relevé, afin que les efforts amorcés par l’Etat pour une rupture positive sur le plan de la gouvernance, aient des répercussions positives sur le plan économique.